Un bien UNESCO
Le Mont Saint-Michel et sa baie figurent parmi les tout premiers sites français inscrits au patrimoine mondial. Cette reconnaissance par l’UNESCO de la valeur universelle exceptionnelle du site mérite toutes les attentions pour garantir sa préservation et sa transmission, dans une parfaite intégrité, aux générations futures.
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Historique
L’UNESCO pour guide
Le Mont Saint-Michel et sa baie ont été classés au patrimoine mondial de l’UNESCO sur la première liste établie en 1979.
Cette liste est dressée par le Comité du patrimoine mondial, suivant les critères adoptés par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture dans la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel de 1972.
Ce classement reconnaît le caractère universel exceptionnel de biens culturels et naturels à travers le monde. La France en compte 49, et le Mont Saint-Michel en est l’un des plus célèbres.
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Zone tampon
La zone tampon UNESCO
Tout bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial comprend un périmètre matérialisé par une carte précise. Il peut également comprendre une zone tampon qui constitue une protection supplémentaire.
La zone tampon proposée en 2018 inclut près de 130 communes de la Manche (Normandie) et de l’Ille-et-Vilaine (Bretagne). Sa limite a été définie sur la base d’une étude paysagère au regard de l’espace à partir duquel le Mont Saint-Michel est visible, des principaux points de vue et des montjoies.
Par ailleurs, une aire d’influence paysagère du Mont Saint-Michel, excluant les grands équipements, complète le dispositif. Elle est incorporée dans les outils de planification tels que les schémas de cohérence territoriale.
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Les dates clés
1979
Inscription du bien « Mont Saint-Michel et sa baie » au patrimoine mondial de l’UNESCO
1995
Début des études et conception du Rétablissement du Caractère Maritime (RCM) du Mont Saint-Michel
1997
Création du Syndicat mixte en charge de la mise en œuvre et du suivi du RCM
2005
Début des travaux du RCM
2009
Mise en service du barrage du Couesnon
2012
Mise en service du nouveau parc de stationnement et du système de navettes
2014
Mise en service du pont-passerelle
2015
Achèvement des travaux du RCM
2017
Lancement des missions de préfiguration d’un établissement public national
2019
Décret de création de l’EPMSM
2020-2021
Dissolution du Syndicat mixte puis installation de l’EPMSM
2022
Début des projets de développement par l’EPMSM
Valeurs
Une prise de conscience
À partir de 1979, une importance nouvelle est donnée aux valeurs UNESCO dans la gestion du bien, notamment celles de l’excellence et de la transmission.
Plusieurs constats s’imposent alors en termes de parcours visiteur.
Les infrastructures d’accueil et d’accès au site ne sont pas en adéquation avec la valeur du bien, l’offre de services est insuffisante et le cordon littoral de la baie, inscrit au même titre que le Mont Saint-Michel, peu valorisé.
Le territoire de la baie est confronté, entre autres, à deux tendances majeures :
- Des mouvements de saisonnalité très marqués, avec une surfréquentation durant une partie de l’année, un phénomène lié notamment au tourisme balnéaire qui s’est développé dans la baie au XIXᵉ siècle.
- Une mauvaise répartition des flux sur le territoire, engendrant un déséquilibre territorial dans la baie.
Un vaste chantier de réflexion démarre afin de mettre en place des politiques de développement touristique concertées et soutenables pour l’ensemble du bien, zone cœur comme zone tampon.
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Chantier
Le temps des chantiers
Le Rétablissement du Caractère Maritime du Mont (RCM) porte de nouvelles ambitions, notamment sur le plan touristique, tout en s’appuyant sur l’existant. Ainsi, ses chantiers permettent de redonner une large place à l’itinérance.
Le RCM permet également de rendre le Mont à la mer, et de rétablir le caractère insulaire du rocher, tel que l’ont connu les visiteurs depuis la construction du premier sanctuaire.
De nombreux travaux sont menés par chacun des acteurs de la baie, dans un objectif de mise en valeur de l’ensemble du territoire, avec la volonté de faire découvrir la baie autrement et de faire de la baie du Mont Saint-Michel un ensemble cohérent.
De nouvelles offres se développent également, s’adaptant aux nouvelles pratiques : agritourisme, écotourisme, slow tourisme, circuits à vélo, promenade en paddle.
Une programmation culturelle se développe peu à peu partout dans la baie, adressée à la fois aux visiteurs et aux locaux. Un travail est mené afin de renforcer le sentiment d’appartenance au territoire des habitants de la baie.
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Destination
Une nouvelle destination
Le RCM a permis de faire du Mont Saint-Michel et sa baie une destination unique qui revêt une dimension propice au ressourcement, au repos, permettant de prendre son temps au rythme des marées, de profiter de l’immensité de la baie, d’une nature préservée, d’un site.
Nombreux sont ceux qui optent pour la marche ou le vélo pour traverser la baie vers le rocher.
Le territoire de la zone tampon peut également jouer sur sa diversité en termes de paysages, d’offres, de chemins… Chaque visiteur est libre de se créer son programme, d’aller à son rythme, comme les pèlerins avant eux.
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Les chiffres clés
191 858 ha
Superficie de la zone tampon UNESCO
Au total, le Mont Saint-Michel et sa baie constituent 191 858 hectares inclus dans la zone tampon UNESCO.
6 505 ha
Superficie du bien classé
Cette zone comprend non seulement le Mont lui-même, mais aussi une grande partie de la baie environnante. Un écosystème unique où terre et mer se rencontrent, créant des paysages à couper le souffle.
80m
Hauteur de l’abbaye au-dessus de la mer
Dominant majestueusement la baie, l’abbaye du Mont Saint-Michel s’élève à 80 m au-dessus du niveau de la mer. Une prouesse architecturale médiévale qui offre une vue imprenable sur la baie
157m
Statue de l’archange saint Michel
Cette statue d’une hauteur de 3,5 m, réalisée par Frémiet, sculpteur français du XIXᵉ, illustre l’archange terrassant le dragon de l’Apocalypse. Outre sa fonction ornementale, elle joue le rôle de paratonnerre et fut gravement endommagée lors d’un violent orage en 1982. Déposée en 1987, restaurée et redorée, elle a ensuite été replacée au sommet de l’édifice à l'aide d’un hélicoptère.
3M
Visiteurs annuels
Le Mont Saint-Michel attire chaque année environ 3 millions de visiteurs. Une reconnaissance qui témoigne de l’importance historique, culturelle et naturelle de ce joyau normand connu mondialement.
Gestion
Un plan de gestion adapté
Le volet « Tourisme – Communication – Promotion – Coopération » du plan de gestion UNESCO a pour objectif de mettre en place, à l’échelle de la zone tampon, des politiques de développement touristique durable, soutenable, s’adressant à tous, visiteurs et locaux, en s’appuyant sur toutes les initiatives déjà existantes.
Un rôle majeur à jouer dans la construction d’une vision partagée du site, en lien avec les habitants de la baie.
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À voir aussi
Un joyau architectural millénaire
Perchée au sommet du Mont Saint-Michel, l’abbaye est bien plus qu’un simple monument historique. C’est un chef-d’œuvre architectural qui raconte plus de 1 000 ans d’histoire, de foi et d’ingéniosité humaine. Véritable prouesse technique et artistique, elle incarne la symbiose parfaite entre l’homme et la nature. Un lieu exceptionnel qui attire des visiteurs du monde entier et continue de fasciner par sa beauté intemporelle.
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